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Axes de recherche

Nos axes de recherche

Notre programmation s’articule autour de cinq axes de recherche, dont l’un est transversal aux quatre autres. Les axes s’inscrivent dans la continuité des activités de recherche du CREGÉS, mais reflètent aussi l’émergence d’approches et de préoccupations alimentées par l’arrivée de nouveaux membres au sein de l’infrastructure, dont plusieurs jeunes chercheurs.

Axe 1 | Les aînés comme acteurs sociaux

Cet axe de recherche s’intéresse à la valorisation des potentiels des personnes âgées dans une perspective de résilience et de mieux-être. Les aînés sont considérés non pas en tant que clientèle à desservir, mais comme acteurs de leur vieillissement. Leurs rôles au sein de la société sont reconnus et renforcés. La participation sociale des personnes âgées devient alors un moteur de développement des communautés. Cet axe considère aussi l’importance du maintien d’activités significatives pour la promotion du développement personnel et le renforcement des liens intergénérationnels. Le vieillissement est abordé dans une perspective d’apprentissage continu plutôt que de pertes. Ainsi, le rôle du loisir dans une perspective de résilience, la question du rehaussement des relations intergénérationnelles et celle de la lutte contre la stigmatisation sont étudiés. Nous chercherons aussi à comprendre comment les aînés communiquent et s’engagent dans l’utilisation des technologies émergentes afin de renforcer leurs liens avec leurs familles, amis et la communauté.

Axe 2 | Multiples vieillissements : corps, identités et société

La conception du vieillissement est généralement réductrice et tranchée. D’un côté, le vieillissement est associé au déclin, à la maladie, à la dépendance. De l’autre, le vieillissement est synonyme d’un « âge d’or », celui de la consommation et des comportements visant le rajeunissement, une perception où sont bannies toutes les images négatives du vieillissement. Cet axe relativise ces clichés en s’intéressant aux multiples manières de vivre et d’atteindre la vieillesse, aux différentes perceptions qu’ont les individus du vieillissement (le leur et celui des autres) et aux multiples liens qui se tissent entre l’âge et les contextes de vie. De plus, la question de la diversité est également centrale dans les pratiques puisque les différentes dimensions de l’identité sont étroitement liées au corps vieillissant. Les interventions auprès des personnes âgées doivent prendre en considération ces différentes dimensions (genre, statut socio-économique, l’état de santé, origine ethnique, LGBT, VIH, etc.).

Axe 3 | Intervenir auprès et avec des personnes âgées et leurs proches

La désignation à titre de Centre affilié universitaire exige une reconnaissance de la qualité de ses services. Cet axe de recherche contribue à l’élaboration de modes d’intervention innovateurs visant à soutenir la pratique ainsi qu’à l’évaluation des modes d’intervention implantés dans la communauté et dans les établissements de soins de santé et de services sociaux. Plusieurs thématiques sont au cœur de cet axe dont la maltraitance, les problèmes de santé mentale, les maladies chroniques, le vieillissement cognitif et les soins palliatifs. Fidèles à une approche en gérontologie sociale, les interventions issues de notre établissement doivent avoir une portée qui va au-delà du rétablissement clinique et viser l’adaptation, l’intégration et le renforcement de la participation des personnes âgées. De plus, les projets considèrent d’autres enjeux sociaux liés à l’intervention, dont le contexte socio-économique des proches aidants. L’hétérogénéité des trajectoires de vieillissement et la volonté d’encourager des plans de services individualisés concordent avec l’utilisation d’un cadre de partenariat où l’expertise des utilisateurs est valorisée par le partage des opinions, la prise de conscience des besoins des utilisateurs, le partage du pouvoir et le déploiement d’interventions à portée sociale et clinique.

Axe 4 | Milieux de vie

Tant au niveau national que provincial, les directives et services publics sont élaborés en partant du principe que le domicile est le milieu de vie idéal pour les personnes âgées. Ces directives se fondent sur l’affirmation selon laquelle le lieu de soin à lui seul crée un sentiment d’appartenance et de confort pour les aînés. Privilégiant un angle critique de cette vision idéalisée du « chez-soi », cet axe revoit ces conceptions à la lumière des dynamiques interpersonnelles, des règles et des régulations ayant cours dans ces espaces de vie. L’objectif est de comprendre comment se vivent et s’apprécient les expériences du vieillissement non seulement en fonction des structures physiques dans lesquelles les personnes âgées résident, mais également en fonction de l’engagement des aînés dans les échanges interpersonnels ou les soins personnels. Cet axe s’intéresse également à la capacité des milieux locaux à soutenir les personnes âgées. Les aspects du milieu de vie sont aussi considérés selon divers problèmes de santé tels que la démence, le VIH ou le cancer et selon différentes caractéristiques individuelles ou sociales.

Axe transversal | Politiques publiques

Cet axe porte sur les différentes étapes de développement des politiques publiques et la diffusion des connaissances pour contribuer aux débats publics en gérontologie sociale. Les concepts à la base des projets de cet axe sont la générosité, la couverture, l’autonomie, et la pérennité des politiques gérontologiques sociales qui sont souvent associées à divers facteurs politiques et socio-économiques comme le pouvoir des groupes représentant les aînés, l’intensité des différences entre les classes sociales, la capacité fiscale des gouvernements et les effets structurants des politiques. Les représentations sociales sont cruciales parce qu’elles affectent l’élaboration des politiques et le choix d’instruments utilisés, comme l’utilisation de crédits d’impôt ou de prestations subordonnés à un examen des ressources (axe 2). Les politiques publiques encouragent de plus en plus le vieillissement chez soi et un rôle accentué des municipalités comme dans le cadre de l’initiative Villes amies des aînés. Ces initiatives soulèvent plusieurs questions intéressantes, par exemple, sur ce que représente le chez-soi pour les personnes âgées et les capacités fiscales des municipalités pour mettre en œuvre des politiques du vieillissement dans le contexte canadien (axe 4). Finalement, l’intervention avec et auprès des aînés se fait avec une multitude d’acteurs publics, privés et du milieu communautaire qui ont souvent des objectifs bien différents, ce qui soulève plusieurs questions sur la gouvernance de ces arrangements (axe 3).